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Le nouveau premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, et le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, lors de l'annonce du Plan de développement de l'Est du Québec à Rimouski le 26 mai 1968. Les deux hommes sont très distants depuis la conférence fédérale-provinciale ayant eu lieu quelques mois auparavant. Sur la photo, on peut les voir pratiquement dos à dos
Pierre Elliott Trudeau et Daniel Johnson lors de l'annonce du Plan de développement de l'Est du Québec à Rimouski le 26 mai 1968
Cette caricature illustre bien les relations plutôt tendues qui existent entre le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, et le ministre de la Justice à Ottawa et futur premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau. On peut voir les deux protagonistes, sous l'apparence de pièces d'échec, s'affronter sur un échiquier. On peut y lire Lequel des deux mangera l'autre?
Caricature illustrant les relations plutôt tendues qui existent entre Daniel Johnson et Pierre Elliott Trudeau
Le premier ministre du Canada, Lester B. Pearson, et le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, en pleine discussion lors d'une rencontre en 1967
Lester B. Pearson et Daniel Johnson lors d'une rencontre en 1967

La redéfinition des rapports entre le Québec et Ottawa

Les tensions entre Québec et Ottawa à l'époque de Duplessis

Au cours des 16 années où l'Union nationale est au pouvoir, soit de 1944 à 1960, les relations entre le Québec et le gouvernement fédéral sont plutôt orageuses. Au nom de l'autonomie provinciale, le premier ministre Maurice Duplessis déclare combattre la centralisation excessive d'Ottawa. Il est vrai que depuis qu'elles s'étaient octroyées des pouvoirs élargis en raison de la Deuxième Guerre mondiale, les autorités fédérales avaient une propension à investir des champs de compétence provinciale. Par ailleurs, cette attitude du gouvernement du Québec cache mal un fort penchant conservateur et rétrograde en matière de progrès social.

Québec gagne face à Ottawa

Après la mort de Duplessis en 1959 et l'arrivée au pouvoir du Parti libéral l'année suivante, Ottawa escompte une amélioration dans ses rapports avec le Québec, d'autant plus que le nouveau premier ministre, Jean Lesage, amorce sa carrière politique dans la capitale nationale. Quel n'est pas l'étonnement des participants de la conférence fédérale-provinciale en 1960 lorsque Lesage, solidement campé sur ses positions, réclame plus d'argent et de pouvoirs d'Ottawa. Et, en habile négociateur parfaitement au courant des rouages du gouvernement fédéral, il obtient une plus grande portion de l'argent de l'impôt sur le revenu personnel que le Québec verse à Ottawa, une hausse des paiements de péréquations de l'ordre de 185 millions de dollars entre 1964 et 1966. Ces entrées substantielles d'argent sont indispensables dans la mesure où les réformes mises en branle par le Parti libéral au Québec coûtent extrêmement chères. Au chapitre des programmes fédéraux touchant des domaines de juridiction provinciale, Lesage négocie un droit de retrait (ou « opting out ») qui ne cause pas de pertes financières, droit déjà proposé par Paul Sauvé.

Ottawa refuse d'ouvrir la Constitution

En accédant aux demandes du Québec, le premier ministre Lester B. Pearson veut faire preuve d'ouverture à l'égard des Canadiens français. Le successeur de Jean Lesage, Daniel Johnson, souhaite pousser un cran plus loin les revendications du Québec. Lors de la conférence fédérale-provinciale de 1968, il tente d'obtenir un statut particulier pour le Québec. Mais le ministre de la Justice d'alors et futur premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, oppose une fin catégorique de non-recevoir.

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