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L'artiste Marcelle Ferron parle du travail du verre et de sa passion pour ce matériau unique.
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Le monde de la littérature et des arts en ébullition [Marcelle Ferron]: Euh, j'ai repensé par pur hasard au verre, et là j’me suis dit : « Tiens au fond, c'est c'que j'cherche. C'est le matériau qui me passionne. »
J'vais pouvoir, et là… Donc il fallait trouver la technique et, euh, j'ai rencontré Marcel Blouin qui est un ami; qui est devenu un grand ami et qui avait déjà mis au point une technique qui permettait d'écrire avec des grandes taches de couleurs.
Moi je voulais pas faire des petits morceaux de verres tout coincés avec du plomb. Je voulais faire des choses qui s'adaptent à l'architecture actuelle.
Alors je cherchais une possibilité d'avoir une très grande souplesse d'écriture. Par exemple, un mur tout en verre qui s'adapte à l'architecture. Mais s'il faut laisser passer un arbre, un jardin ou cacher un  taudis, eh bien de, que j'écrive avec autant de souplesse avec le verre qu'avec la peinture.
Que ça soit un matériau où tout m'est permis.
[Journaliste]: À ce moment-là, il faut le connaître à fond.
[MF]: Oui il faut le connaître au point que là j'ai décidé d'en fabriquer.
Parce que là je pousse; je plonge. Et quand on plonge, moi j'sais pas… Je vais arriver jusqu'à combien de temps ça va durer. J'en sais rien.
[J]: Bon alors comment ça se fabrique ça, du verre ? Comment faites-vous pour en fabriquer ?
[MF]: Ah du verre, c'est très compliqué le monde du verre. Alors d'abord c'est un matériau que je considère un des plus grands.
C'est pas pour rien qu'il a traversé des siècles. Alors c'est un matériau qui a une influence, euh, sur le psychique des gens. Énorme…
C'est un matériau très chaleureux, très vivant, très subtil. Enfin, qui change sans arrêt et tout ça.
C'est un matériau capricieux, mais à cause de tout ça, il y a les qualités correspondantes.
Il est sensible. Il est, euh, il est maniaque. Mais, euh, fabriquer du verre, là c'est autre chose là. C'est une question de techniques pures.
Et moi, m'astreindre à une technique et découvrir de nouveaux matériaux à partir de ces techniques-là, pour moi, c'est tout une autre formation. C'est tout une autre, euh… Ça m'a appris, par exemple, à travailler avec soin.
Parce que si je travaille, par exemple, avec Roch Choquette qui coupe le verre, il faut que mes agrandissements soient bien faits. Il faut qu'on s'entende sur les coupes et tout ça.
Ça s'appelle apprendre à travailler en équipe. Ce que j'avais jamais fait et qui m'apporte beaucoup.