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Les trois chefs successifs de l'Union nationale : Maurice Duplessis, Paul Sauvé et Antonio Barrette lors de la conférence fédérale-provinciale de Québec en 1950
Maurice Duplessis, Paul Sauvé et Antonio Barrette lors de la conférence fédérale-provinciale de Québec en 1950
Photo officielle du premier ministre Maurice Duplessis après la Deuxième Guerre mondiale
Photo officielle du premier ministre Maurice Duplessis lors de son premier mandat en 1936. Il est assis derrière son bureau à signer des documents
Photo officielle du premier ministre Maurice Duplessis lors de son premier mandat en 1936

Le long règne de l'Union nationale

L'Union nationale renverse le régime libéral

En 1936, une nouvelle formation politique, l'Union nationale, qui réunit les députés du Parti conservateur du Québec et les principaux ténors de l'Action libérale nationale fondée deux ans plus tôt, gagne les élections provinciales. À sa tête se trouve un avocat trifluvien talentueux et ambitieux, Maurice Duplessis. Celui qui a fait tomber presque à lui seul le gouvernement libéral de Louis-Alexandre Taschereau en mettant au jour des scandales, se pose alors en réformateur. Et comme promis, l'Union nationale entreprend quelques réformes, la plus importante étant la création de l'Office du crédit agricole en 1936 qui permet à nombre d'agriculteurs de sauver leurs fermes de la faillite en ces années de grave crise économique. D'autres mesures annoncées en campagne électorale, comme la nationalisation de l'électricité, sont reléguées aux oubliettes et les députés du parti qui les réclament, bâillonnés. Dans un mauvais calcul politique, Duplessis dissout l'assemblée législative en 1939 et convoque les électeurs aux urnes. Le Parti libéral d'Adélard Godbout remporte la victoire et l'Union nationale devient l'opposition officielle.

Un gouvernement foncièrement conservateur

À la faveur de la crise de conscription de 1942 et de l'empiètement du gouvernement fédéral dans certains champs de compétence provinciale en raison du contexte de la Deuxième Guerre mondiale, l'Union nationale est reportée au pouvoir en 1944. Commence alors le règne de 15 ans de ce parti politique. Au cours de cette période, le Québec connaît une forte poussée d'industrialisation et d'urbanisation. Mais, à mesure que les années passent, le gouvernement de l'Union nationale apparaît de plus en plus déconnecté des nouvelles réalités. En matière économique, il préconise le développement à tout prix. Dans le domaine social, il fait preuve d'un conservatisme à tout crin. Et dans chacun de ces champs, il n'est pas question que le gouvernement intervienne ou, s'il le fait, c'est avec parcimonie. Dans ses relations avec le gouvernement fédéral, l'Union nationale affiche une attitude défensive qui s'exprime par le refus catégorique des sommes qu'Ottawa est prêt à mettre à la disposition du Québec. Par ailleurs, affichant son nationalisme, il mène des charges qui conduisent, par exemple, à la création d'un impôt provincial qui laisse le gouvernement fédéral pantois.

Toujours le même message

Tout au long de ses 15 ans au pouvoir, l'Union nationale scande le même programme en trois points : 1- en bon père de famille, Duplessis donne généreusement à « sa » province; 2- les réalisations de l'Union nationale sont impressionnantes; 3- l'Union nationale constitue un solide rempart contre le gouvernement fédéral.

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