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Le Parti libéral est reporté au pouvoir en 1962. Le principal enjeu de ces élections porte sur la nationalisation de l'électricité. Cette grande victoire est également celle des trois « L » : René Lévesque, Jean Lesage et Georges-Émile Lapalme. Ils sont acclamés par la foule rassemblée à Québec quelques jours avant les élections
René Lévesque, Jean Lesage et Georges-Émile Lapalme
Une des grandes figures de la Révolution tranquille est Jean Lesage, chef du Parti libéral, debout à prononcer un discours. À ses côtés, de gauche à droite, Georges-Émile Lapalme, procureur général, René Hamel, ministre du Travail et Paul Gérin-Lajoie, ministre de la Jeunesse. Ils sont réunis à l'Assemblée nationale lors de leur première journée en tant qu'élus du gouvernement. À l'arrière, quelques autres députés du parti écoutent attentivement le nouveau premier ministre
Jean Lesage, chef du Parti libéral, debout à prononcer un discours

Les prémices : la période de l'après-guerre

C'est en accéléré que se lit l'histoire du Québec dans les années 1960. En effet, en moins d'une décennie, le Québec connaît des transformations en profondeur, aussi bien sur les plans politique, économique, social que culturel. Cette période mouvementée, qui s'inscrit sous le signe de l'affirmation et de la libération de la société québécoise, a été qualifiée paradoxalement de « Révolution tranquille », expression d'abord formulée par un journaliste anglophone du Globe and Mail, mais sitôt adoptée par les dirigeants politiques et les observateurs du Québec.

Il n'y a pas unanimité sur la trame temporelle du phénomène. Dans le cadre de cette exposition, celle retenue a comme point de départ le célèbre « Désormais » du premier ministre unioniste Paul Sauvé énoncé au lendemain de la mort de Maurice Duplessis en 1959, et qui marque une rupture sans équivoque avec le passé. À l'autre extrémité 1968, dernière année où Daniel Johnson de l'Union nationale est au pouvoir. Mais il importe de souligner que la Révolution tranquille plonge ses racines loin dans le temps, soit immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale, voire dans les années 1930 selon certains chercheurs. En aval, l'année 1968 ne marque certes pas la fin des changements, mais, de toute évidence, des signes d'essoufflement se manifestent.

La présente exposition veut faire découvrir la Révolution tranquille dans toute sa complexité. De plus, elle veille à replacer ce phénomène dans une perspective large, c'est-à-dire à ne pas l'isoler car, aussi bien en Occident qu'ailleurs, le monde est en ébullition dans la décennie 1960-1970.

Notre présentation comporte huit volets qui mettent en évidence les multiples facettes de la Révolution tranquille. Le premier jette un regard sur la période qui précède la Révolution tranquille, celle de l'après-guerre, et qui se révèle riche en événements. Les quatre suivants se penchent, dans l'ordre, sur les bouleversements dans le monde de l'éducation, la redéfinition du rôle de l'État, l'appropriation par les Québécois de grands leviers de leur économie, et l'affirmation du Québec sur la scène politique. Les sixième et septième volets s'intéressent à l'univers de la culture en pleine effervescence au Québec dans les années 1960, et à divers faits de société qui témoignent de l'apparition de nouvelles valeurs. Enfin, un dernier volet traite de l'affranchissement des femmes du Québec des modèles dans lesquels elles ont été longtemps confinées.

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