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Maurice Duplessis (1890-1959)
Les épithètes ne manquent pas pour décrire le chef de l'Union nationale, Maurice Duplessis. Plusieurs le considèrent comme le sauveur de la race, le parangon du nationalisme canadien français; alors que d'autres le désignent plutôt comme un autocrate, un dictateur et un xénophobe. On dit de Duplessis qu'il dirige le Québec comme le ferait un avocat devenu gérant de boutique. Le directeur du journal Le Devoir, André Laurendeau, est tout aussi impitoyable lorsqu'il traite le premier ministre de roi nègre du Québec. Cela dit, il importe de replacer l'homme dans son contexte. Avec justesse, René Lévesque écrit que Duplessis « reflétait une partie de son époque » Et il ajoutait : « il l'exacerbait aussi ».
Avocat, Maurice Duplessis se présente pour la première fois aux élections de 1923 comme candidat du Parti conservateur dans sa ville natale, Trois-Rivières. Il perd, mais essaie de nouveau en 1927. Cette fois-là est la bonne. Il est réélu en 1931 et devient chef du Parti conservateur deux ans plus tard. Puis, chef de l'Union nationale, il siège comme député de Trois-Rivières de 1936 à son décès survenu en 1959. Duplessis domine la vie politique pendant 18 ans. Aucun autre politicien du Québec n'a été aussi longtemps premier ministre que lui au 20e siècle. Populiste à souhait, il attire les foules. À l'assemblée législative, il se révèle un débateur redoutable et incisif qui, avec des arguments frisant la démagogie, désarçonne l'adversaire. Aussi bien chez ses admirateurs que chez ses détracteurs, Duplessis a de tout temps soulevé les passions.
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